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Le bilan de la Présidence française de l'Union européenne
Présider l’Union européenne La présidence de l’Union européenne est « tournante ». Tous les six mois, un État membre est en charge de la gestion de l’Union européenne au quotidien (ordre du jour et présidence des réunions). Le chef d’État ou de gouvernement qui assure la présidence tournante préside leConseil européen. Les ministres de l’État qui assure la présidence tournante président le Conseil de l’Union européenne. La France a présidé l’Union européenne de juillet à décembre 2008 Le traité de Lisbonne prévoit une présidence stable de l’Union européenne. Ce dispositif novateur,qui rendra l’Europe plus politique et plus efficace, entrera en vigueur une fois le traité adopté par l’Irlande. Quatre priorités pendant la Présidence française • Paquet énergie-climat • Pacte sur l’immigration et l’asile, • « Bilan de santé » de la politique agricole commune (PAC), • Europe de la défense. Cet agenda a cependant été bouleversé par deux crises majeures : • le conflit qui a éclaté entre la Géorgie et la Russie, • la crise financière et économique. La crise russo-géorgienne a illustré le volontarisme diplomatique européen. Ainsi, l’Union européenne sort plus forte de ces crises. Dans ce contexte difficile, la présidence française de l’Union européenne a néanmoins su atteindre les objectifs qu’elle s’était fixés : • Un accord unanime sur le Pacte européen sur l’immigration et l’asile, • Un consensus européen pour lutter contre le changement climatiqueet renforcer la sécurité énergétique de l’Union européenne :le paquet « énergie-climat », • Construire un espace de solidarité entre l’Europe et le pourtour méditerranéen : l’Union pour la Méditerranée, • Agriculture : un « bilan de santé » pour améliorer la politique agricole commune, • Renforcer les capacités militaires et soutenir l’industrie de défense de l’Union, • Traité de Lisbonne : la remise en route du processus de réforme institutionnelle Vers une nouvelle gouvernance européenne Sur le fond, les avancées de cette présidence ont été considérables : la Présidence française a bouleverséun certain nombre d’habitudes. Le volontarisme et la réactivité de Nicolas Sarkozy ont été unanimementsalués et ont fait de la présidence du conseil une institution-clef de l’Union européenne durant la présidence française. Ils ont au moins montré que la paralysie européenne pouvait être dépassée, y compris et peut-être surtout sur des sujets difficiles et ambitieux. L’unité européenne impose de rechercher le consensus, quitte à faire des concessions, mais sans renoncer aux objectifs premiers. Le choix du pragmatisme a donc prévaluet a motivé la recherche d’un consensus. Sans parler de « divorce » avec ses citoyens, l’Union européenne éprouve parfois des grandes difficultés à les convaincre et à les intéresser. La présidence française de l’Union européenne a eu le mérited’amorcer le retour de la politique au sein des institutions européennes. Ainsi, une vraie démarche politique, incarnée, expliquée etcoordonnée a été perçue positivement par les citoyens. Pour une Europe qui agit et qui protège La présidence française a aussi été celle de l’action. Elle a été celle qui a pris ses responsabilités pour protéger ses citoyens de la crise financière, du changement climatique,des nouvelles menaces sur la sécurité européenne ou de l’immigration non maîtrisée L’Europe a finalement été fidèle à ses valeurs et à son projet originel :construire un espace de paix et de prospérité commun, au service de ses peuples. Cette grande ambition doit être au cœur des projets politiques défendus à l’occasion des électionseuropéennes. |